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15h46 CEST
14/05/2025
Il est l'un des artisans de la qualification de l'Algérie pour la prochaine coupe d'Afrique des nations féminine. Après être passé sur les bancs de certains clubs comme l'OL, le PSG, Farid Benstiti est le sélectionneur de l'équipe nationale féminine de son pays. Le choix, de l'Algérie n'est pas fortuit.
"J'ai reçu quelques propositions mais je ne voulais pas m'éloigner de la France ni de ma famille. Puis l'Algérie m'a appelé. Ce qui m'a convaincu était aussi personnel. Je m'étais toujours dit qu'un jour, je rendrais à l'Algérie ce que mes parents m'avaient donné. Ce drapeau sur ma poitrine représente tout. Mon père a travaillé dur pour ce pays. C'est ma façon de lui rendre hommage", a confié Benstiti à CAFOnline.com. Mais son choix n'est pas que personnel. Le projet a aussi contribué.
"Il y avait un vrai plan de développement pour l'équipe nationale, une volonté claire de professionnalisation". C'est ce projet qu'il a aussi partagé avec ses joueuses pour les convaincre à rejoindre la sélection algérienne.
"Nous avons longtemps sous-estimé notre potentiel. Le plus difficile a été de convaincre des joueuses de haut niveau comme Ghoutia Karchouni, Marine Dafeur, Chloé N'Gazi, Inès Belloumou et Lina Boussaha. Je ne pouvais pas me contenter de leur vendre du rêve. Elles ont besoin d'un vrai projet. Je devais leur montrer le type d'équipe que nous voulons construire, les objectifs, la vision et je crois qu'elles ne regrettent pas de nous avoir rejoints". Une fois qu'il a réussi à convaincre les joueuses, il fallait les gérer et arriver à mettre leurs compétences individuelles au service du collectif. Cela, Farid Benstiti l'a réussi grâce à son ouverture d'esprit, son humilité. Un mélange savant pour assurer la stabilité d'une équipe constituée de joueuses locales, binationales.
"Je ne suis jamais arrivé nulle part en conquérant. J'arrive toujours avec humilité, cherchant d'abord à comprendre. Que ce soit en Chine, en Russie ou aux États-Unis, je me suis toujours efforcé de comprendre les gens, leur culture, leur mode de vie. Je n'ai jamais voulu me présenter comme un autoritaire. La question clé est : comment créer une unité entre les joueurs locaux, les binationaux et le staff ? Il ne faut jamais traiter un groupe comme plus important que l'autre", souligne Farid Benstiti. Et selon lui, il est important qu'un entraîneur puisse assurer le bien-être de son équipe. Et cela requiert une action permanente.
"Pour moi, le meilleur coach mental est l'entraîneur principal et son staff. La préparation mentale ne se fait pas sur le moment. Chaque séance, chaque conversation, chaque minute est une occasion de développer leur force mentale afin que nos joueurs se sentent concentrés, épanouis et prêts". Enfin, sur la CAN féminine, le sélectionneur algérien semble bien connaître ses adversaires. L'Algérie est logée dans le groupe B avec le Nigéria, la Tunisie et le Botswana.
"Le Nigeria est la référence. J'ai eu le plaisir de travailler avec Asisat Oshoala en Chine, c'est une amie maintenant. Le Nigeria n'est pas seulement l'équipe la plus performante d'Afrique ; elle fait partie du top 10 mondial. Le Botswana m'a impressionné lors de la CAN 2022. Ils sont solides et bien organisés. Si nous ne sommes pas disciplinés, nous aurons des difficultés. Les entraîneurs africains progressent chaque année. La Tunisie est similaire : disciplinée et technique. Dans ce groupe, je pense que l'équipe la plus résistante mentalement atteindra les quarts de finale."