Malgré le contexte difficile au Soudan, marqué par la guerre civile, Florent Ibenge, entraîneur d’Al Hilal, continue de faire briller son équipe en Ligue des Champions CAF. L’entraîneur attribue la bonne forme de son équipe à une préparation rigoureuse et à un travail acharné, avec un objectif clair : redonner le sourire au peuple soudanais à travers le football. Pour Ibenge, cette saison est avant tout une quête de progression.

"Nous avions décidé cette année qu'il fallait faire mieux que l'année dernière. Dès le départ, nous nous sommes fixé comme objectif de nous qualifier pour les quarts de finale. Nous avons travaillé pour cela", confie-t-il dans un entretien accordé au site de la CAF. Al Hilal, invaincu en trois matchs de groupe, occupe la première place de sa poule, mais l’entraîneur reste prudent :

"Rien n'est encore fait. Jusqu'à présent, l'objectif reste de se qualifier pour les phases à élimination directe." La situation complexe au Soudan a obligé l'équipe à s’installer en Mauritanie pour participer à un championnat structuré. Ibenge reconnaît l’importance de cette adaptation.

"Nous remercions le président de la fédération mauritanienne, Ahmed Yahya, pour cette opportunité. Cela nous permet de rester compétitifs et d'améliorer les résultats du football soudanais", explique-t-il. Cette décision a également renforcé la cohésion et la résilience du groupe, grâce notamment à l’intervention d’un psychologue.

Expérience unique

"Ce que je retiendrai de ma carrière, ce ne sont pas forcément les trophées, mais les relations humaines et les aventures vécues ensemble. Ici, nous apprenons chaque jour à gérer des situations particulières", partage-t-il. Alors qu’Al Hilal vise désormais une place parmi les huit meilleures équipes du tournoi, Ibenge adresse un message fort aux supporters soudanais :

"Pas un jour ne passe sans que nous pensions à eux. Leur soutien nous donne de la force. Nous voulons leur offrir un moment de joie et de fierté en allant aussi loin que possible dans cette compétition." Pour l’entraîneur, chaque victoire sur le terrain est une façon de montrer que l’espoir reste vivant.