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11h46 CET
19/11/2024
Elle a ete réélue à la tête de la fédération nationale de Basketball du Togo. Dans cette première partie d'un entretien que nous avons réalisé avec elle, Gina Adekambi dresse le bilan de son premier mandat. Lecture !!!
Présidente, bonjour ! Vous venez d'être réélue pour un nouveau mandat à la tête de la fédération nationale de Basketball du Togo. Comment appréhendez-vous cela ? Une reconnaissance du travail déjà effectué ? Ou plutôt une seconde chance pour redynamiser le basketball au Togo ? Être réélue est à la fois un honneur et une responsabilité renouvelée. C’est la reconnaissance du travail accompli lors du précédent mandat et une invitation à aller encore plus loin. Nous avons fait des progrès significatifs notamment la promotion des jeunes talents, l'organisation de compétitions nationales plus structurées, et le développement des infrastructures. Toutefois, des défis persistent, que ce soit en matière de formation et de compétition d’envergure internationale ou de financement. Ce nouveau mandat est l'occasion de revitaliser encore davantage le basketball au Togo. En effet, nous voulons continuer à renforcer la base, tout en créant des ligues régionales plus compétitives. C'est également le moment de créer des partenariats durables pour soutenir notre vision En résumé, c'est à la fois une reconnaissance et une opportunité de faire encore mieux pour hisser le basketball togolais à un niveau supérieur.
Durant ce premier mandat, quelles ont été les principales réalisations de votre bureau ? Durant ce premier mandat, plusieurs réalisations marquantes ont contribué à poser des bases solides pour le développement du basketball au Togo. Voici quelques-unes des plus significatives :
Structuration des compétitions nationales Nous avons réorganisé plusieurs compétitions à savoir la coupe de l’indépendance, la coupe du Togo et le championnat national pour le rendre plus compétitif et attractif. Cela inclut l’amélioration de la gestion des clubs et l’introduction de nouvelles catégories, notamment les U16 et U20, pour renforcer la relève.
Développement des infrastructures Des efforts ont été faits pour réhabiliter certains terrains périphériques de basketball. Des partenariats avec les autorités locales ont permis d’obtenir un espace pour la construction d’une aire de jeu et avec des sponsors privés pour la rénovation des vestiaires et de l’aire de jeu su stade omnisport option Basketball.
Formation et encadrement Nous avons organisé plusieurs ateliers de formation pour les entraîneurs, arbitres et officiels de table. L’objectif était de professionnaliser ces acteurs clés afin de garantir des standards élevés dans les compétitions.
Promotion des jeunes talents La mise en place de camps de détection pour jeunes a permis de repérer des talents prometteurs. Certains de ces jeunes ont d’ailleurs été envoyés dans des académies à l’étranger pour perfectionner leur jeu.
Visibilité internationale Nous avons participé à plusieurs compétitions sous-régionales et africaines, ce qui a permis à nos équipes nationales de gagner en expérience. Ces participations ont également renforcé l’image du Togo sur la scène internationale.
Partenariats et financements Le développement de relations avec des sponsors et des organismes internationaux a permis de mobiliser des fonds pour soutenir nos projets. Au total 8 projets financés pour ce court mandat. Des collaborations avec des fédérations étrangères ont également été initiées pour bénéficier d'expertises diverses. Nous avons également obtenu le renouvellement de partenariat avec la première compagnie nationale de téléphonie Togocom.
Basket féminin Une attention particulière a été portée au développement du basketball féminin, avec l’organisation de compétitions dédiées et des programmes spécifiques pour encourager les jeunes filles à pratiquer ce sport. Ces réalisations constituent une base solide, mais il reste encore beaucoup à faire pour que le basketball togolais atteigne son plein potentiel.
S'il vous était demandé de faire une auto-évaluation, quels sont les points de regret que vous pourriez relever ? Des actions qui vous tenaient à cœur mais n'ont pu être réalisées ? Ou un projet non abouti ? Comme dans toute mission, il y a des réussites mais aussi des défis non surmontés. Si je devais faire une auto-évaluation, voici quelques points de regret ou d'insatisfaction :
Insuffisance de financement durable Bien que des progrès aient été faits, nous n’avons pas encore réussi à établir un financement pérenne pour le basketball togolais. La dépendance aux sponsors ponctuels et aux subventions de l’Etat reste un frein à la réalisation de projets à long terme.
Faible couverture médiatique Un de mes objectifs était de rendre le basketball plus visible auprès du grand public. Malgré des efforts, la médiatisation reste insuffisante faute de moyens financiers, ce qui limite l’enthousiasme populaire et l’attractivité pour les sponsors.
Infrastructures incomplètes Si certaines infrastructures ont été réhabilitées, beaucoup de projets de construction ou de rénovation n’ont pas abouti, faute de moyens ou de soutien institutionnel. Certaines régions manquent encore de terrains de qualité, ce qui freine la détection et l’entraînement des jeunes talents. Il y a également l’ambition de transformer notre aire de jeu du stade omnisport en salle qui n’a pas encore reçu de financement.
Basketball dans les écoles Le projet d'intégrer le basketball de manière systématique dans les programmes scolaires, à travers des compétitions inter-écoles régulières, n'a pas pu être pleinement mis en œuvre. Cela reste pourtant un levier essentiel pour l'avenir du sport.
Renforcement de l’équipe féminine nationale Malgré quelques avancées, l'équipe féminine nationale n’a pas encore atteint le niveau de compétitivité souhaité sur la scène continentale. Cela demande un investissement plus ciblé, notamment en termes de formation et d’encadrement.
Professionnalisation de la ligue nationale J’aurais souhaité lancer une ligue professionnelle structurée, mais cela nécessite des ressources financières, logistiques et humaines importantes que nous n’avons pas encore pu mobiliser. Ce projet reste en suspens.
Partenariats internationaux élargis Bien que nous ayons établi des relations avec certaines fédérations et organismes étrangers, je regrette de ne pas avoir pu nouer davantage de partenariats stratégiques, notamment avec des ligues professionnelles ou des académies internationales de renom. Ces regrets ne sont pas des échecs définitifs, mais plutôt des défis à relever durant ce nouveau mandat. Ils m’encouragent à redoubler d’efforts pour que ces projets inachevés deviennent des réussites.
A suivre...