Edina Alves a été la première femme à arbitrer un match masculin et elle a été victime de discrédit lors de la remise des médailles, ainsi que ses deux assistantes. 

Bien que le monde ait beaucoup changé, il est plus difficile d’avancer à certains endroits. Le Qatar est l’un de ses lieux où le temps avance plus lentement, et ça a été le pays qui a accueilli la Coupe du monde des Clubs cette saison. Pour la première fois, une femme arbitrait un match masculin de la FIFA mais hélas, ce n’est pas cette information qui s’est convertie en nouvelle. Un membre de la famille royale qatarie a volé la vedette, mais pas de façon positive. 

Alors que la FIFA cherche à refléter la diversité réelle dans laquelle nous vivons aujourd’hui, le régime islamique qatari n’était pas tout à fait d’accord. Joaan bin Hamad bin Khalifa Al Thani, qui était là en tant que représentant des autorités locales, n’a pas été capable de tendre la main aux femmes qui veillaient au respect des normes pendant le match entre le Ulsan Hyundai et le Al Duhail. La remise des médailles commémoratives a été monopolisée par ce geste.

Les arbitres ont d’abord salué Gianni Infantino, président de la FIFA, avec qui elles ont dialogué aimablement. Puis suivait le tour de Al Thani. En tête de file, Edina Alves s’est rendue compte que le cheikh ne regardait pas son visage et elle a suivi sa route. La même chose s’est passée avec ses deux assistantes. 

Face aux faits, le Qatar a eu recours à la tradition pour se défendre. Selon les autorités du pays islamique, les hommes locaux ne peuvent pas toucher les femmes qui ne sont pas de leur famille conformément à la loi religieuse qui les régit.